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La mobilité dans le Perche : des habitants donnent leur point de vue

Avec son parc naturel régional, sa campagne verdoyante et sa vie culturelle, le Perche a beaucoup à offrir à ses habitants. Encore faut-il que ceux-ci soient en capacité de se déplacer. Difficile d'accès pour qui n'a pas de voiture, la région s'étend sur 4 départements, compliquant encore la mise en place de transports alternatifs. Perche Mobilités a donné la parole à 3 habitants, qui nous parlent de leur quotidien.


Des transports en commun peu pratiques


Manon, jeune habitante de Rémalard (61), se retrouve en difficulté pour se rendre à la journée citoyenne. Celle-ci a lieu de 9h à 17h à Argentan, à 80 km de chez Manon. La jeune fille n'a pas de voiture, et souhaite éviter à sa mère de l'accompagner. Malheureusement, elle ne trouve pas d'alternative. Un trajet en transport en commun lui ferait prendre le premier bus pour Alençon à 7h34, avec une arrivée à 9h09. Manon devrait ensuite attendre jusqu'à 10h30 pour prendre un train pour Argentan, où elle arriverait à 11h14, bien trop tard. Quant au retour, le dernier départ est à 15h34, avec une arrivée à 19h42 !

Impossible également de se tourner vers le vélo, il faudrait à Manon plus de 4h pour rejoindre Argentan. La mère de Manon a donc dû poser sa journée afin que sa fille puisse assister à la journée citoyenne, ne pouvant faire deux allers-retours de 2h20 chacun sur sa journée de travail.


À 14 ans, Miguel se retrouve dans une situation similaire. Le collégien doit faire son stage de troisième en entreprise du 23 au 27 novembre. Il décroche un stage dans une entreprise située à Mortagne (61), zone des Gaillons. Miguel habite à Rémalard, à 25 km. Il a de la chance, une ligne de bus existe pour rejoindre les deux villes. Malheureusement, les arrêts de bus ne correspondent pas aux besoins du collégien. Le bus passe à 200 mètres de la zone des Gaillons, mais s'arrête 2 km plus loin. Miguel devrait donc finir le trajet à pied, soit 30 minutes de marche dans le noir, le long de la route qui rejoint la nationale, matin et soir. Impossible pour lui comme pour ses parents de se sentir en sécurité avec un tel trajet. Ses parents devront donc l'emmener, ce qui représente deux allers-retours de 50 km chacun pendant 5 jours, soit un total de 500 km. C'est un budget non négligeable, sans compter un temps de trajet qui s'ajoute pour les parents à des journées déjà bien remplies.


Le vélo, un moyen de transport avantageux


Grégory, la trentaine, a choisi quant à lui de délaisser la voiture pour son vélo : " Faire de son vélo un moyen de locomotion du quotidien offre bien des avantages. Les questions économiques et écologiques sont bien sûr évidentes et non négligeables. Prendre son vélo en ville permet souvent d’être plus rapide, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Plus besoin de tourner en rond pour trouver une place, on part de notre porte et on se gare au pied de notre destination. Lorsque j’emmène les enfants à l’école à vélo, je les ai parfois déjà déposés que des voitures tournent encore pour se garer… En cas de gelée matinale , pas besoin de gratter le pare-brise. La météo pourrait parfois être un frein mais bien habillé par temps froid, des vêtements de pluie par temps pluvieux, et la pratique du vélo peut s’envisager quotidiennement. Seule une pluie très intense peut me freiner…et on se rend compte au quotidien que ce n’est pas très fréquent. Enfin, effectuer ses trajets à vélo, avec ou sans assistance électrique permet de se dépenser utile, et je me sens bien mieux physiquement d’avoir fait 5 km à vélo plutôt qu’en voiture. Pour notre bien à tous, celui de vos enfants, faites du vélo ! "






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